Archives de catégorie : Art

Monumenta Ilya et Emilia Kabakov

« La simplicité est la complexité résolue. » Constantin Brancusi

Papier Glacé au Palais Galliera
Un siècle de photographie de mode chez Condé Nast, puise dans les archives de Condé Nast New York, Paris, Milan et Londres,  pour réunir cent cinquante tirages, pour la plupart originaux, des plus grands  photographes de mode de 1918 à nos jours.  Les rédacteurs en chef et directeurs artistiques des magazines Vogue, Glamour ou plus récemment W, n’ont eu de cesse de révéler d’immenses talents, jouant un rôle déterminant dans le renouvellement de la photographie de mode. 10, avenue Pierre 1er de Serbie 75116 Paris

Super-Héros au Palais Mona Bismark
Cette exposition présente pour la première fois en France, une vaste sélection de ses œuvres, provenant de la collection personnelle de l’artiste et met en lumière l’extraordinaire diversité de ses projets depuis ses débuts avec Marvel jusqu’à ses travaux les plus récents sur Flash Gordon et Green Hornet. Reconnu pour son photo-réalisme, Ross est souvent désigné comme le « Norman Rockwell du monde du comic book». 34, avenue de New York 75116 Paris

Terracotta Daughters de Prune Nourry au 104
Directement inspirée par la célèbre armée de Xi’an, l’artiste française montante Prune Nourry présente sa propre armée de Terracotta Daughters. À la suite de son projet Holy Daughters en Inde, Prune Nourry s’intéresse aujourd’hui au déséquilibre démographique en Chine. Elle infiltre la culture locale et s’inspire des fameux Soldats de Terre Cuite, si symboliques, pour créer une armée de plus d’une centaine de Terracotta Daughters, grandeur nature.

Ilya et Emilia Kabakov pour Monumenta 2014 au Grand Palais
C’est une installation totale comme chaque fois lors de Monumenta, la taille du lieu et la lumière sont les deux défis majeurs pour les artistes. Pour la sixième édition de Monumenta, Ilya et Emilia Kabakov, artistes d’origine russe, proposent au public de se perdre dans le dédale d’une ville utopique, L’Étrange Cité. Dès notre entrée dans le grand palais la musique inspire à la méditation. Toute cette proposition artistique est tournée vers le céleste, les anges, les chapelles, le centre de l’énergie cosmique. La dernière de Monumenta ? Avec les budgets des différents ministères qui doivent imploser la question reste ouverte. Dans la nef du Grand Palais Paris 75008 

La carte de l’art conceptuel au Canada Centre culturel canadien
Quelques expérimentations, notamment le collectif General Idea, mais sur le fond, l’art vu comme un outil d’enregistrement et non d’expression… Ennuyeux. Hormis Françoise Sullivan, une signataire de Refus global, le Québec est toujours culturellement inexistant ou réduit à une figuration minimale, une simple silhouette dans la représentation que le Canada veut se donner à l’étranger, même en France.

Robert Mapplethorpe au Grand Palais
Il y a le côté irrévérencieux du photographe, des rencontres, une vie étonnante, des recherches sculpturales audacieuses. J’apprécie les photographies de fleurs, mais le reste m’indiffère plus que légèrement.

Avant-vente Sotheby’s
Le premier grand rdv de Sotheby’s cette année, digne d’une belle exposition muséale. Quelques résultats au marteau, Fat Car (Jaune) de Erxin Wurn 115 500€, le portrait American Lady Kay Fortson de Warhol 481 500€, l’assiete aux 4 Nana de Niki de Saint Phalle 16 250€,  le livre Sumo de Helmut Newton non-vendu, Sans titre Jean-Paul Riopelle 169 500€, Bronze de Salvador Dali Le Cabinet Anthropomorphique  16 500€ . 76 rue du Faubourg Saint-Honoré 75384 Paris

Espace Kiliwatch
Une adresse mode impressionnante, de la fripe vintage, du neuf, du arty, nous sommes soufflés par le nombre d’articles, incontournable pour un look unique. 64 rue Tiquetonne Paris 75002

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Retour sur quelques expos durant le mois de mai

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Bruno Metra et Florence Jeanson, Galerie Françoise Besson

ID de Bruno Metra et Florence Jeanson, Galerie Françoise Besson : C’est dans la guest house attenante à la galerie que Françoise Besson expose les deux artistes. Une expo tendance, les photos nous interrogent sur la fragilité de l’identité face à la société de l’image. Altérant l’altérité (faculté de se reconnaître dans l’autre). Une forme de chirurgie artistique pratiquée dans l’urgence. Un moyen format s’ajoute bien à une collection, la photo fait souvent figure de porte d’entrée pour les nouveaux collectionneurs. 10 rue de Crimée 69004 Lyon.

Ugo Schiavi Face Nord, Galerie Snap : Amateur d’escalade, l’artiste crée une oeuvre en argile de 4.50m par 5m, reproduisant la face nord de l’Everest. Plus étonnant encore avec Prise de précaution, il questionne et nous invite à la réflexion avec la photo d’une antenne relais camouflée en arbre, la photo est sur un support translucide et l’éclairage provient d’une cabine de bronzage qui nous envoie des UV. Par de simple travestissement des objets l’homme aujourd’hui malgré des mise en garde, banalise t-il tous les risques sur sa santé ? 4 rue de la Thibaudière, 69007 Lyon

Nicolas Maureau Galerie Elizabeth Couturier: L’artiste toulousain présent lors du vernissage, manie avec talent cette discipline très exigeante qu’est l’hyperréalisme, il travaille sur fond noir comme le faisait souvent le Caravage. Il nous explique s’inspirer de photos récupérées sur internet, dont les modèles pense-t-il n’ont pas conscience d’avoir été pris en photo. Il réinterprète des scènes bibliques ou mythologiques. Dans le monde d’aujourd’hui que reste t-il de cet héritage en nous ? Un temps fort de ce vernissage collectif et synchronisé des nombreuses galeries de la rue Burdeau. à découvrir à la Galerie Elizabeth Couturier 25, rue Burdeau 69001 Lyon.

La nouvelle Vague photographie de Raymond Cauchetier, Galerie Photo de l’institut lumière : De 1958 à 1968, Cauchetier fut photographe de plateau pour les réalisateurs de la nouvelle vague (Godard, Truffaut, Chabrol, Varda). D’un travail simpliste, celui de faire une simple photo après la prise de vue cinématographique, il réussi à nous faire entrer dans l’aventure du cinéma, avec des images de Godard et Truffaut deux grands subversifs de l’art établi de l’époque. [500 à 5300€/photo]  3 rue de l’Arbre Sec 69001

Jehan, Galerie Estades : De l’art naïf, une figuration ludique et pleine de vie avec beaucoup de couleurs, essentiellement de l’acrylique sur acier ou toile, quelques pièces intéressantes. Mais notre coup de cœur à lieu à l’étage inférieur de la galerie Flanelle’s toy boy (sculpture requin) et aussi Tara (sculpture chien) de Kathinka Gunn, superbe travail des matériaux. Il est possible de retrouver la Galerie Estades à Toulon ou Paris place des Vosges. 61, quai Saint-Vincent 69001 Lyon

Notre itinéraire, 11 artistes chez la Galerie Verney-Carron : Des liens fait entre les différentes œuvres sur le principe des chemins ou d’itinéraires, en y ajoutant les réseaux, tout se tisse. La chair-cloche de l’artiste Vaan fait écho à l’oeuvre vidéo de Evan Roth. Le gigantesque point Google Map en bois est impressionnant. Ce totem topographique est créé par Aram Bartholl mérite à lui seul le déplacement, l’on rêverait de le planter dans notre jardin pour être vu depuis un hélicoptère. Aussi un pupitre fait office de tribune et termine l’exposition, nous sommes invités à déclamer quelques chose. 45, Quai Rambaud 69002 Lyon

Graveurs de Leipzig, au MAPRA : Dans le cadre d’un échange, dix artistes de Liepzig exposent des estampes à Lyon. Mon grand étonnement fut de constater l’utilisation de la phototypie, un vieux procédé d’impression à l’encre grasse au moyen de gélatine bichromatée et insolée sur plaque de verre. Ce procédé permet un rendu à modèle continu non tramé, que je n’imaginais ne plus appartenir qu’à l’histoire de l’art. Il est encore utilisé aujourd’hui à Liepzig et dans un atelier de Tokyo au Japon. J’ai aimé les œuvres de Gabriela Francik, Madeleine Heublein et Britta Schulze : 7 rue Paul Chenevard 69001 Lyon

Pimp My Skin, SpaceJunk : En collaboration avec Carole Le Bras, une douzaine des meilleurs artistes tatoueurs ont été sélectionnés pour présenter leur travail hors tatouage à Spacejunk. Forcement à 12 l’ensemble est hétéroclite, quelques pièces (les skateboards) de l’expo précédente poursuivre l’aventure dans Pimp My Skin. 16, rue des Capucins 69001 Lyon.

Débattre la mesure Linda Sanchez Centre des Humanités Insa de Lyon : Le titre de l’exposition tire son nom « Débattre la mesure » d’une des œuvres exposé, un mécanisme d’horloge dans un cul de bouteille parcourant 28cm à l’heure (2007).  Les plis de la couverture de sable, c’est vraiment très étonnant de voir un drapé de la sorte avec cette matière. Sinon quelques dessins au crayon sur papier calque. 1 rue des humanités Campus LyonTech 69621 Villeurbanne.

Beatrix Von Conta Le Grand écart / L’Eau barrée à la galerie Réverbère : Une exposition en deux phases, la première qui fait naturellement fortement écho en moi, des paysages de mon Québec natal dans une région voisine de la Cote-Nord. La seconde partie, une série de barrages en France, l’eau barrée. Nous avons eu bel échange avec Catherine Dérioz. Réverbère est une institution dans le monde de la photo, il s’agit de la plus ancienne galerie d’art française spécialisé dans la photo contemporaine. Ce fut également la première galerie lyonnaise à participer à la FIAC de Paris en 1999. 38 rue Burdeau 69001 Lyon

Under Armour Emilie Ding Céline Burnand, Galerie Bikini : La plus microscopique des galeries lyonnaise, 6m carré. Un texte et une oeuvre exposé c’est monokini, deux œuvres Bikini… 15 bis rue de la Thibaudière 69007 Lyon.

Cédric Vigneault, Dans l’Œil de Naples Bibliothèque du 1er arrondissement : À chaque image on se laisse porter dans l’inconscient de Naples, une ville qui nous avons eu beaucoup de plaisir à visiter en novembre dernier. Nous pouvons voir et ressentir cette atmosphère napolitaine toute particulière, à travers ces 24 photos noir et blanc et une installation vidéo. 7, rue Saint Polycarpe 69001 Lyon.

Metal Bazaar de Julien Minard, à l’Enssib :  Un travail documentaire sur le recyclage de métal en inde, réalisé dans la casse de New Gujri Bazaar à Mysore, la première chose qui me frappe c’est à quel point les travailleurs de la récupération ressemblent à leur décor. Les photos présentées souvent en diptyque sont éparpillées sur 3 étages dans le bâtiment principal de l’ENSSIB, 17-21 bd du 11 novembre 1918 Villeurbanne

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Retour sur quelques expos durant le mois d’avril

L’émergence d’une nouvelle école lyonnaise à la Galerie Twenty Two : Décidément il se passe beaucoup de choses chez Twenty Two. Deux jeunes peintres aux talents incontestables sont réunis, Etienne Cail et Yohann Merienne. « La mort du roi » de Yohann Merienne est une oeuvre qu’il faut absolument voir ou encore si encore disponible, s’offrir. Un homme-lion est mis à mort par un gladiateur casqué, il y a autant de puissance, d’expressivité et de dramaturgie que dans la mise à mort du centaure Eurythion par Héraclès à Florence, c’est simplement superbe ! L’artiste modélise l’oeuvre en 3D et grâce à son logiciel trouve la bonne lumière, avant de mettre le tout à plat sur une toile à l’huile. Comme a déjà dit Robert Delaunay « La lumière est la seule réalité. »

Etienne Cail partage cet accrochage et possède une identité forte, des personnages, véritable figure de l’histoire japonaise du 20em siècle insérés dans des reprises de tableau issue du romantisme ou de grands classiques français. Impressionnant et incontournable !  22, rue Auguste Comte 69002 Lyon

Sven Marquardt à l’Institut Geothe : L’artiste était présent au vernissage. Après une formation en photographie et comme assistant-cadreur à la DEFA, il a assisté de 1985 à 1986 Rudolf Schäfer, une icône de la scène de la photo en RDA. Après la chute du Mur, Marquardt s’est plongé dans la nouvelle scène émergente des boîtes de nuit. En tant que videur du Berghain, le célèbre club berlinois, Sven Marquardt est devenu le visage mythique de cette scène de la nuit. 18 Rue François Dauphin, 69002 Lyon

SvenMarquardt
Sven Marquardt

Thomas Bayrle à l’IAC :  Cette rétrospective d’envergure de l’artiste allemand Thomas Bayrle qui expose plus de deux cents œuvres, est une belle démonstration de ce qu’est un artiste multidisciplinaire. 11 rue Docteur Dolard 69100 Villeurbanne

Utopies partagées de Georges Rousse au Plateau : Un travail de photographie axé sur la perspective et la profondeur, qui devient une forme de land art.Il investit des lieux abandonnés pour les transformer en espaces picturaux et y construire une oeuvre éphémère, unique, que seule la photographie restitue, établissant une relation inédite entre la peinture, l’espace et la photographie. Le temps est présent, celui qui passe, ainsi que la trace laissé par notre folle course en avant.

Survivances de Christine Vadrot à la Galerie des pentes :  Jeux de bouches ou jeux de mains, sur fond rouge dans un ensemble (6,9 et plus) c’est intéressant, individuellement un peu moins. Une véritable caverne d’ali baba dans l’espace shop. 35, rue René Leynaud 69001 Lyon

Wesley Meuris à BF15 : Vernissage en présence de Thierry Raspail directeur du MAC-Lyon, sinon rien d’autre à signaler… 11 quai de la Pêcherie 69001 Lyon

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3 semaines au Québec


Il n’y a pas de terres étrangères seul le voyageur est étranger

Montréal

Au Théâtre du Rideau-Vert, la pièce Rouge un huis clos captivant entre le célèbre peintre Mark Rothko et son apprenti, où les réflexions sur l’art se mêlent aux expériences vécues par les personnages et où toutes les certitudes sont remises en question. Gagnante de six Tony Awards (dont celui de la meilleure pièce de théâtre en 2010), la pièce est jouée pour la première fois en français à Montréal.

La frontière habituelle des Musées des Beaux-Arts est l’art moderne, celui de Montréal l’a franchit allègrement avec une large section Art contemporain, Le musée possède une collection riche et diversifiée, avec aussi une aile consacrée à la collection sur l’empereur Napoléon don de l’homme d’affaire en ancien culturiste Ben Weider.

Le Musée d’art contemporain présentait l’étonnante œuvre The clock  un véritable tour de force visuel couronnée en 2011 du Lion d’or du meilleur artiste, décerné par la prestigieuse Biennale de Venise, Christian Marclay est un artiste de réputation internationale. Trois ans ont été nécessaires pour réaliser l’œuvre et a déjà marqué sa génération. The Clock « n’est ni bon ni mauvais, mais sublime ». Il y a également une exposition de Adrian Paci un artiste albanais vivant actuellement à Milan dont la notoriété internationale ne cesse de grandir.

Québec

Au Musée National des Beaux-Arts du Québec, je suis resté, seul et silencieux, durant environ 1h20 pour admirer Hommage à Rosa Luxemburg, la plus grande œuvre jamais réalisée par Jean-Paul Riopelle. Cette séquence narrative de 30 tableaux intégrés en un triptyque mesure plus de 45 mètres de longueur (3 x 15m). Il s’agit en quelque sorte de l’œuvre testament de Riopelle, il a entreprend la réalisation dans son atelier de l’Île-aux-Oies en novembre 1992, après avoir appris le décès à Paris de son ancienne compagne, la peintre américaine Joan Mitchell (1926-1992) une figure majeure de la peinture américaine. Je pense avoir réussi à décoder certains tableaux, essentiellement dans la dernière section.

Les 4 figures de l’art moderne au Québec : Jean-Paul Lemieux, pas suffisamment d’œuvres, une fin de vie très angoissée tourné vers le cosmos : Alfred Pellan en couleur et créativité un vrai contemporain, Jean-Paul Riopelle véritable relai pour le surréalisme d’après-guerre, pour les peintres Québécois, il aura tracé un profond sillon dans l’histoire de l’art. Fernand Leduc décédé le 28 janvier 2014 (à 97 ans), à Montréal toujours dans l’air du temps, l’un des signataire du manifeste Refus Global avec Riopelle.

Extrait de Refus Global « Rompre définitivement avec toutes les habitudes de la société, se désolidariser de son esprit utilitaire. Refus d’être sciemment au-dessous de nos possibilités psychiques. Refus de fermer les yeux sur les vices, les duperies perpétrées sous le couvert du savoir, du service rendu, de la reconnaissance due. […] Place à la magie ! Place aux mystères objectifs ! Place à l’amour ! Place aux nécessités ! » (Borduas, Refus global)

Visite du cluster culturel Méduse un Pôle majeur de production et de diffusion des arts actuels au Québec dont : VU est un centre d’artistes qui se consacre au développement de l’image photographique. Lorsque je vivais au Québec j’étais membre de VU.  Avatar est un organisme sans but lucratif spécialisé dans la recherche, la création et la diffusion en art audio et électronique. Engramme est un centre d’artistes autogéré qui se consacre à la promotion de l’estampe.  SpiraFilm est une coopérative dont le mandat est de favoriser la production et la diffusion d’œuvres cinématographiques indépendantes. L’Atelier de la mezzanine est un lieu unique qui offre un espace de création à des gens souvent marginalisés parce qu’ayant ou ayant eu des problèmes de santé mentale.

Toujours dans Méduse, j’ai assisté à une discussion organisé par Avatar entre plusieurs artistes, avec un sujet flou ou chacun s’écoutant parler et théorisant sur un peu n’importe quoi en dehors du sujet, comment demander à des artistes de définir… Qui y a-t-il de plus auto-indéterminé qu’un artiste ?

Dans la bibliothèque de l’Assemblée Nationale du Québec magnifique bâtiment de style renaissance française, par hasard je tombe sur une exposition de livres rares. Dans une des vitrines de cette expo « Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c’est pour toujours, des portes s’ouvrent que l’on ne soupçonnait pas, on entre et on ne reviendra plus en arrière. – Christian Bobin, La plus que vive. »  Il raconte l’absence de sa femme après le décès prématuré celle-ci. L’écrivain lui rend hommage en parlant des traces qu’il garde d’elle, mais aussi de son amour pour la vie. Durant une convalescence de ma femme, je lui avais fais la lecture de ce livre.

Une seconde plus tard je lève les yeux et devant moi une verrière en vitrail « Je puise, mais n’épuise » créé par Guido Ninchéri l’un des plus importants maîtres verriers du Canada. Il a aussi contribué à populariser la technique de la fresque en Amérique du Nord, il est le créateur des fresques de l’église Sainte-Amélie véritable fierté artistique de Baie-comeau ma ville natale.

Galerie Lounge, tenu le samedi avec beaucoup d’intelligence et d’entregent par l’artiste Lili-Suzanne Arsenault. 112 rue Saint-Paul, Québec

Baie-comeau

L’une des belles surprise de ce séjour fut la découverte du collectif la Dérive sur le boulevard Lasalle avec deux salles d’expositions. Les artistes plasticiens Catherine Arsenault et Richard Ferron explorent, créent et donnent vie à cet atelier de brillante façon. Il est rafraîchissant de découvrir un lieu de la sorte sur la Côte-Nord, espérons que les amateurs d’art et les artistes de la région réussissent à l’inscrire dans la durée.
Puisse

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Amsterdam…Couché de soleil à Montmajour


En novembre dernier, moins de 45 minutes après avoir appris l’attribution officielle à Vincent Van Gogh du tableau couché de soleil à Montmajour, j’avais les deux billets d’avion en poche et trouvé l’endroit pour finir 2013. Non pas que Van Gogh soit un inconnu pour moi, mais je ne maîtrisais pas très bien le sujet. Après beaucoup de documentation et armé de connaissances nouvelles nous nous sommes lancés à l’assaut d’Amsterdam et du Musée Van Gogh, un personnage que je trouve éminemment singulier par son parcours, son œuvre et aussi sa façon d’être.

D’étudiant en théologie à leader syndical ou plutôt animateur social dans les mines, son œuvre avant et après Paris, l’influence de Delacroix très visibles sur une grande partie de sa période parisienne, les prémisses du fauvisme avec des distorsions chromatique importantes, des touches très asiatique dans des compositions notamment l’amandier en fleur. Ses autoportraits vraiment modernes pour l’époque flirtant avec le pointillisme, il utilisait aussi souvent de très léger pointillé de couleur bleu pour créer un canal de perspective, enfin bref une foule de détails, que j’ai maintenant l’expérience pour identifier. J’ai tout aimé, un temps fort culturel pour ce début d’année.

William Klein une légende de la photographie, en exposition au FOAM j’ai eu l’occasion de rencontrer Klein l’an dernier à la galerie Réverbère 2 de Lyon. Mon ressenti n’était pas très bien et je n’avais pas grand chose à lui dire. Mais là j’étais heureux de revoir ses images. Une belle rétrospective, parfois il s’agit de peu de choses pour percevoir de façon différente une exposition.

Rembrandt Rien de vraiment original sinon certains plans américains (de la tête aux hanches) et bien sur ses autoportraits. La maison de Rembrandt, peu de chose à voir de l’artiste, c’est dans une galerie marchande que nous avons vu une expo de reproductions.

Hôtel Droog, de l’art, de la mode, du design et une seule et unique chambre d’hôtel… J’en rêvais depuis 3 ans.

Amsterdam et le Red district. Pas vraiment envie d’entrer dans un coffee shop enfumé, afin de voir des gens mettre leur cerveau au congélateur, ça ne fait pas rêver !  Keep a clean life and stay off that shit ! Ma curiosité se portait au levée du jour de marcher le long des canaux pour admirer les maisons et l’architecture des quartiers du centre, à l’écart de l’agitation des rues commerçantes. Du bonheur simple, sain et calme.

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