Archives de catégorie : Art

Willy MAYWALD au Musée du chapeau de Chazelles-sur-Lyon

Maywald
De passage dans les Monts du Lyonnais après avoir visité l’expo Tony Cragg au Musée d’art moderne de Saint-Étienne, nous avons fais une pause à l’atelier-musée du chapeau de Chazelles-sur-Lyon. La visite guidée est très intéressante afin de bien comprendre les différentes étapes de fabrication d’un chapeau. Durant la visite une chapelière Marion Clément vient à notre rencontre et mets en forme un chapeau. Dans l’attente de la visite guidée, il est possible de faire l’exposition temporaire consacrée à Willy Maywald qui fait largement plus que tenir le rôle d’une petite musique d’ascenseur.

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Maywald qui a fréquenté le monde de la haute couture – Schiaparelli, Heim, Chanel. En 1938, Robert Piguet lui commande un reportage pour sa nouvelle maison du Rond-Point des Champs-Elysées. Il y rencontre Christian Dior, alors assistant modéliste au sein de cette maison. La mode commence à devenir son sujet de prédilection. Maywald fournit les images de mode des célèbres magazines comme Harper’s Bazaar, Vogue, Vanity Fair. La guerre stoppe momentanément cette progression dans l’univers de la Couture. A la libération de Paris, Maywald reprend son activité de photographe durant l’été 1946 et accepte la proposition de Christian Dior qui lui demande de devenir un des photographes de sa nouvelle Maison. En 1947, il immortalise quelques modèles de la célèbre collection New Look. Il photographie, pour le couturier, des collections entières. Musée du chapeau de Chazelles sur Lyon

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Biennale de Venise 2013

Prendre son temps à Venise… c’est prendre le temps de faire une sieste sur un banc dans un quartier peu fréquenté avec comme seul bruit les ailes d’un oiseau qui s’envole, prendre doucement un café à une petite terrasse. Prendre le temps de l’inattendu comme de visiter le Palazzo Molin, un palais transformé en appartements de Luxe en vente par Sotheby’s International Realty, la directrice Ann-Marie Doyle est souriante et très drôle, un moment fort sympathique. Prendre le temps de discuter longuement avec la galeriste de Contini. Aussi, prendre un verre de vin dans la cour intérieure du Centurion Palace, bref je vous conseille de vous laissez imprégner doucement de la Sérénissime.

La biennale d’art de Venise est considérée comme l’une des plus prestigieuse manifestation artistique dans le monde, créée en 1895, nous en sommes à la 55e édition et c’est un total de 88 représentations nationale, sois une de moins qu’en 2011. Il s’agit en quelque sorte des jeux olympique de l’art, tous les deux ans. Le directeur artistique est l’Italien Massimiliano Gioni et son exposition s’intitule « Il Palazzo Enciclopedico » (Le Palais encyclopédique). Pas question pour nous de faire la fine bouche et d’utiliser le « C’était mieux avant », il y avait manne à biennale et le niveau est toujours très relevé.

Le Pavillon des Bahamas est mon grand coup de cœur de cette biennale, l’artiste aux multiples talents Tavares Strachan nous plonge dans le froid d’une expédition arctique. Chacune des œuvres est selon moi digne d’intérêt, du grand Nanook, un collage fait de multiples découpures de produits de consommation américain à l’Inuit en lévitation. Impressionnant, j’ai tout aimé ! Le pavillon Russe au delà de la performance d’un homme qui mange des cacahouètes assis sur une selle depuis une poutre du plafond… me laisse sur une impression, de tourner en rond autour du thème de l’affirmation de la puissance russe. Le pavillon du Portugal un bateau à quai, comporte une salle obscurcie avec une lumière bleue comme les faïences qui recouvrent tous les extérieurs du bateau. Puis nous l’arguons les amarres pour une boucle de 30 minutes vers la Punta de la Dogana pour revenir au Giardini, superbe croisière au son d’un fado mélancolique.

Dans la pavillon central des Giardini nous avons beaucoup aimé la performance au sol, danse, voix, un exercice en miroir familier des écoles de théâtre, une œuvre de Tino Sehgal gagnant du lion d’or de l’édition 2013. Plus la frontière est flou entre celui qui dirige et celui qui est dirigé et plus l’exercice est réussi, et là il était très réussi ! Aussi, dans le pavillon central, beaucoup de mouvements dans les études sur la mer du nord de Thierry de Cordier.

L’intégrale des 50 chapitres de la Genèse de Robert Crumb, nous est perçue comme un clin d’œil de l’exposition de 2012 que nous avions vu sur Crumb au musée d’art moderne de la ville de Paris. J’ai immédiatement reconnu le trait de crayon en entrant dans la pièce. Les 90 sculptures, plastique sur métal, chacune de l’ordre de 2 mètres de hauteur sont l’œuvre du polonais Pawel Athamer, des visages très expressifs de vénitiens sur des corps décharnés, le corps véhicule de l’âme. Un artiste qui a exploré les différentes formes d’altération de la conscience par l’utilisation de drogues, telle que Hash, LSD,  peyotte et l’hypnose.  Le pavillon du Kenya, nous laisse songeur, environ 80% des œuvres sont la création d’artistes chinois, comme si le pays était vampirisé par la Chine… Coup de cœur au musée du diocèse de Venise qui héberge les tableaux et la fleur géante intitulé Love & Peace créé par Ana Tzarev.

Nous avons choisi de ne pas faire le Palozzo Grassi et d’opter pour la Punta de la Dogana, l’accueil ce fait par une vidéo en répétition agressive du clown de Bruce Nauman, j’aime cette folie dans l’absurde. Grande réussite des christs fait de fils barbelés par Adel Abdessemed qui ont le visage exprimant fortement la souffrance de la crucifixion ou la misère du monde. Aussi, je tiens à souligner les 4 bronzes patinés de Thomas Schutte.

Chez la galerie Contini, sans aucun doute la plus belle et prestigieuse galerie d’art de Venise, nous avons pris le temps de discuter longuement avec la galeriste Paula Parmeggiani, c’est un exercice auquel je m’engage très rarement. Le Digital Boat de Fabrizzion Plezzi est en vente, il était dans le pavillon de Venise lors de la biennale de 2011. Les toiles de Enzo Fiore avec les Big Gun de l’art, Andy Warhol ou Jean-Michel Basquiat des tableaux composés de gravats, insectes et résine, un travail qui demande abnégation et patience.

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Road trip en Italie


Depuis le temps que nous rêvions de retourner à Florence, cet été, la belle de Toscane n’y échappa pas.

Castello di Rivoli : Sur la route nous avons fait un arrêt à Turin et avons fait deux visites avant de rejoindre notre hôtel.  Le palais des princes du Piémont, expose actuellement une collection temporaire plutôt moyenne pour qui ne lit, ni ne comprends l’italien. La collection permanente est très bien, mais c’est le lieu d’exposition qui vole la vedette à Maurizio Cattalan et aux autres artistes.

Galeria arte moderna e contemporenea : Elle possède une collection que nous avons appréciée, un parcours très équilibré entre le moderne et le contemporain, avec de grands noms de l’art de 1920 à aujourd’hui.

Portovenere est un petit port plein de charme ou la jeunesse branchée italienne vient majoritairement en scooter profiter de la mer méditerranéenne.

Montecatini Terme pour la petite anecdote, nous étions au grand Hôtel la Pace et nous avons appris une semaine avant notre départ, que c’est l’endroit où le couturier Christian Dior trouva la mort en 1957 sur une table à cartes, alors qu’il jouait à la Canasta dans le lobby de l’hôtel la Pace. L’acteur Francis Huster du haut de ses 10 ans a assisté à cette scène, plus de détails à lire ici J’ai vu mourir Christian Dior.

Florence  il y a tant de choses à dire… La sculpture du Centaure Eurythion tué à coup de tison par Héraclès sculpté par Jean de Bologne, est toujours la plus belle œuvre d’art volume que j’ai vu.

Le musée des offices, c’est une visite qui se prépare en amont. Les Botticelli plus sombres que dans mon souvenir (Venus, le printemps) absolument rien d’éclatant ou lumineux dans les couleurs, contrairement au drapés fabuleux de Marie dans la Sainte-Famille de Michel-Ange. Le bouclier du Caravage avec le visage de la méduse peint depuis 400 ans et qui laisse croire à une œuvre très contemporaine. Une saisissante armure pour enfant véritable travail d’horloger faite au 16e siècle dans des ateliers allemands et certainement terminée en France compte tenu de l’utilisation des rivets, aussi un tableau qui nous démontre les proportions incroyables entre David et Goliath. Nous en ressortons un peu sonnés, mais sans le Syndrome de Stendhal.

Le Jardin Boboli par 39° reste, malgré la chaleur toujours étonnant. Au sommet du parc vers le petit musée de la porcelaine l’on constate au-delà des murs une vague impression de campagne toscane alors que nous sommes en ville.

Portofino, le port de luxe de l’Italie dans la baie, le Yacht le Lady Britt fait un peu la vigie, et il est à louer pour 445 000€ la semaine. Un très joli parcours nous mène à une chapelle et son cimetière, avec une très belle vue sur la mer. Il y a aussi un musée extérieur de sculpture avec des œuvres entre autres de Ben et Philippe Pastor, rien de vraiment exceptionnel dans ce fouillis d’œuvres mal présentées sans aucune cohérence entre elles.

Gènes est une ville avec une architecture très hétéroclite, mais souvent magnifique, nous devions faire l’expo sur Stanley Kubrick photographe au Palazzo Ducale, mais nous avons préféré revenir à Lyon après cette aventure magnifique.

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Art Basel 44 en vidéo


Pour une galerie d’art participer à Art Basel, c’est parvenir au dernier échelon d’un marché très segmenté, sur 1100 candidatures seul 300 galeries sont sélectionnées la concurrence est rude. Bâle peut se prévaloir d’offrir une densité unique de ‘taste makers’, soit des personnalités qui rassurent en indiquant les tendances, en désignant des artistes, en orientant le goût des grands collectionneurs.

L’art contemporain international ne connaît pas la crise et ArtBasel reste la référence, au point d’exporter son modèle avec une filiale à Miami lancé il y a 10 ans et aussi à Hong Kong depuis le rachat de Art Honk Kong. Artistes, galeristes, collectionneurs, curateurs et autres «agents» viendront voir et se montrer.

réflexion à Art Basel 44
Une petite « réflexion » à Art Basel 44

Malgré le stand consacré aux dessins des années 50-55 d’Andy Warhol Nous retenons une raréfaction de l’offre tant pour les artistes de la 2eme partie du 20eme siècle qu’en art moderne plus globalement. L’absence notable de la galerie Bruno Bischofberger qui avait tenter en vain de vendre un gigantesque tableau rétrospective de warhol en 2009 à 85 000 000 de frs.

L’agrandissement de l’espace Unlimited qui passe de 60 à 79 projets. Le succès et l’achalandage conséquent dans le stand de la galerie montréalaise Landau Fine Art, qui malgré tout peine visiblement à vendre son tableau de Van Dogen. La tension qui se dégage dans le film de François Curlet avec un corbillard fait depuis une Jaguar E série 2.

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Sam Szafran à la fondation Giannada

Dans les jardins de la Fondation Gianadda de Martigny en Suisse

Sam Szafran 50 ans de peinture est un artiste totalement autodidacte mais boulimique de connaissances, il visite avec attention le Louvre, apprends beaucoup en fréquentant les cinémas et suit ses premiers cours de dessin en 1953 dans des écoles de la Ville de Paris, puis à l’Académie de la Grande Chaumière où enseigne Henri Goetz.

Dans les années 1960, les artistes Jean-Paul Riopelle avant Alberto Giacometti, Diego Giacometti, Raymond Mason, Joseph Erhardy, Yves Klein, Jean Tinguely, Roseline Granet le confortent, à des degrés divers, de leur amitié et l’encouragent dans son œuvre, comme les marchands Jacques Kerchache et Claude Bernard. C’est alors qu’il adopte le patronyme de sa mère, « Szafran ». Autres rencontres déterminantes : Henri Cartier-Bresson à Paris en 1972, puis Léonard Gianadda à Martigny, (Suisse) en 1994, qui lui offre sa première exposition dans un musée en 1999 et lui commande deux céramiques monumentales pour le Pavillon Szafran de la Fondation Pierre Gianadda (2004).

Ses premiers grands pastels vers 1970 lui valent une certaine notoriété et il s’impose comme le grand rénovateur de cette exigeante technique.

La Fondation Gianadda est un grand site d’exposition d’art privé ouvert au public tous les jours de l’année, situé à Martigny dans le canton du Valais en Suisse. En 1976, à la mort accidentelle de Pierre Gianadda, son frère Léonard fait construire à sa mémoire, la fondation peut recevoir des expositions sur les côtés et des concerts au centre. Des agrandissements souterrains ont été ménagés pour accueillir une collection d’automobiles anciennes et les dix chefs-d’œuvre de la Collection Louis et Evelyn Franck mis en dépôt.

Le Royalp à Villars sur Ollon, absolument impressionnant nous ne pouvons que recommander très fortement cet endroit magnifique avec une décoration raffinée, vraiment rien n’est laissé au hasard le bon goût est partout et ce dans le moindre objet décoratif. World Luxury Spa Winner 2013 et Prix Travellers Choice 2013 de TripAdvisor.

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