La 57e Biennale de Venise se tient du 13 mai au 26 novembre 2017, sous le thème “Viva Arte Viva ”. La commissaire artistique de l’édition 2017 est Christine Macel. En quelques chiffres, c’est plus de 120 artistes, venus de 51 pays, réunis dans 85 pavillons nationaux.
Le lion d’or du meilleur pavillon a été décerné à l’Allemagne et au Faust glaçant d’Anne Imhof.
Le lion d’or du meilleur artiste est décerné à l’artiste allemand Franz Erhard Walther. Cet artiste est toujours à la croisée de la sculpture minimaliste et de l’art conceptuel. Durant ses 35 années d’enseignement, il marqua des générations successives d’étudiants en art. Il participa notamment aux Documenta 5, 7 et 8.
Le lion d’or d’honneur pour l’ensemble de son œuvre l’artiste américaine Carolee Schneemann, née en 1939 à Fox Chase en Pennsylvanie pour son travail sur le corps, la sexualité et le genre.
Le lion d’argent du jeune artiste prometteur Hassan Khan, né à Londres mais travaille la chorégraphie, la musique, la performance, le son et la vidéo au Caire.
Le jury de la Biennale a donné au pavillon du Brésil une mention spéciale avec l’installation de l’artiste Cinthia Marcelle. Il a également récompensé de la même mention spéciale les artistes Charles Atlas des États-Unis et Petrit Halilaj du Kosovo.
Pour la deuxième biennale consécutive Mohau Modisakeng est présent dans la pavillon de l’Afrique du sud , il utilise la performance et la vidéo pour nous transmettre sa vision poétique et sans violence d’une Afrique post coloniale. Nous espérons sa présence en 2019.
Le pavillon de Taiwan propose un retour sur deux des cinq performances d’une année réalisées au début des années 80, par l’artiste performeur Tehching Hsieh. C’est à voir au Palazzo delle Prigioni, près de la place Saint-Marc (Time Clock Piece et Outdoor Piece).
Le pavillon du Japon à première vue l’apparence d’un grand fouillis, mais c’est pourtant bien structuré, notamment avec les deux éléments de la série Reflection Model dont le « vaisseau de Theseus » de Takahiro Iwasaki. Nous avions déjà vu un autre élément de cette série en 2010 dans la section Art Unimilted de Art Basel 41.
Avec une fontaine, tel un geyser, le pavillon du Canada débute enfin… sa déconstruction pour une grande rénovation. Il est un important handicap pour le Canada : il est presque impossible de présenter une œuvre avantageusement dans cette architecture, en forme de coquillage. Nous nous devons cependant de conserver des ambitions modestes, ce pavillon étant né en 1958 des planches à dessin de la même firme milanaise d’architectes BBPR.