Nous avons assisté à l’ouverture, en avant-première, du Pavillon Pierre Lassonde au Musée National des Beaux-Arts du Québec. Un bâtiment de calibre international signé par le consortium d’architectes OMA (Office for Metropolitan Architecture) et Provencher Roy Architectes. Cet agrandissement permet un redéploiement des œuvres du musée et positionne dorénavant la ville de Québec comme une destination internationale sur la scène de l’art moderne et contemporain.
L’exposition inaugurale « Installations » rend hommage aux artistes du Québec, c’est notamment la plus grande exposition d’art contemporain jamais réalisée au Québec.
Le pavillon porte le nom de Pierre Lassonde, qui agit à titre de président du conseil d’administration du musée et qui est un philanthrope reconnu au Canada et aux États-Unis dans les domaines de l’éducation et des arts. En 2006, il a fait un don de 3,9 millions de dollars au musée, et il augmente celui-ci, dès l’hiver 2007, confirmant un engagement financier supplémentaire, portant sa contribution à 10 M$.
Dans le pavillon Gérard Morisset, l’incontournable David Altmejd est présent avec The Flux and the Puddle, que nous avions déjà vu à Art Unlimited de Art Basel 44. Le sculpteur montréalais est certainement le plus connu et convoité de sa génération. Le musée d’art moderne de la ville de Paris lui avait d’ailleurs consacré une rétrospective en 2015. L’homme y est polymorphe et décharné, avec l’utilisation de panneaux en plexiglas et de miroirs. L’artiste offre une expérience immersive pour le visiteur.
J’ai retrouvé avec enthousiasme, l’exposition devenue permanente « Les 4 figures de l’art moderne au Québec » Jean-Paul Lemieux, Alfred Pellan, Fernand Leduc et Jean-Paul Riopelle. Concernant Jean-Paul Riopelle, pour la première fois depuis sa création en 1992 « Hommage à Rosa Luxembourg » un triptyque de 40m de long est présenté dans toute sa longueur. Cette œuvre immense fut créée en hommage à l’artiste américaine Joan Mitchell, lorsque Riopelle apprit la mort de celle qui partagea sa vie durant 25 ans. Elle est dorénavant exposée dans le passage reliant le pavillon Pierre Lassonde et le pavillon central du musée, selon moi le triptyque n’est pas mis en avant à ça juste valeur.
Edmund Alleyn au Musée d’art contemporain de Montréal
Né à Québec en 1931 dans la communauté anglo-irlandaise, Edmund Alleyn étudie à l’École des beaux-arts de Québec auprès de Jean-Paul Lemieux. En 1955, il remporte le Grand Prix au concours artistique de la Province de Québec et une bourse de la Société royale du Canada. Alleyn séjourne en France de 1955 à 1970 où il s’inscrit dans le sillon de l’abstraction lyrique, il s’inspire ensuite de l’art des Amérindiens de la côte Ouest, pour finalement se réorienter vers une imagerie issue de l’univers de la technologie, de l’électronique et des communications de masse.
L’expo met en valeur près d’une cinquantaine d’œuvres – peintures, dessins, films et œuvres technologiques comme l’introscaphe, une sculpture-habitacle polysensorielle dans laquelle le visiteur est invité à passer 4 minutes et demie. Incorporant la projection d’images 16 mm et un environnement sonore et calorifique, cet objet d’art, au design ovoïde, mi-objet de foire, mi-prototype de navette spatiale, est aujourd’hui considérée comme une des premières œuvres multimédias au monde.
Cette rétrospective jette un regard sur les travaux créés de la fin des années 1950 jusqu’au début des années 2000. Chacune des œuvres est représentative des principales périodes traversées par l’artiste.
Dans l’ordre d’apparition : Musée des Beaux-arts de Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, Musée national des Beaux-arts du Québec