La société bien pensante décrie le lyrisme et déclame contre les passions, c’est pourtant à son flambeau que la philosophie allume le sien. Durant la semaine de la FIAC marquée par la destruction de Tree de Paul McCarty par des réactionnaires place Vendôme, nous avons organisé notre petite résistance passive en allant voir Sade à Orsay, victime lui aussi, d’anathème en son temps.
Fondation Louis Vuitton : Le bâtiment véritable écrin de luxe est une œuvre fabuleuse de l’architecte canadien Frank Gehry, Bernard Arnaud pdg du groupe LVMH participe ainsi à sa manière à la remise au premier plan de Paris comme l’une sinon la principale capitale culturelle au monde. En revanche, nous restons dans l’attente d’en découvrir plus sur la collection qui sera exposée, sachant que la dynamique Suzanne Pagé directrice artistique de la fondation est depuis quelques années sur tous les fronts et parcourt le monde à la recherche de pépites artistiques.
Artcurial Après-guerre et contemporain : Nous avons passé une heure dans la salle de vente à attendre des œuvres que se sont envolées bien au delà de notre budget prédéfini. Il y a toujours dans une salle de vente une ambiance particulière nourrie de vitesse et d’une forte dose d’adrénaline.
Sade au Musée d’Orsay : Une exposition sur l’œuvre complexe et sulfureuse de Donatien Alphonse François de Sade, longtemps mis à l’index et marqué de réprobation. Ici des mots, des œuvres, des références croisés, une belle expo remarquablement mise en scène par Annie Lebrun autour du désir et de la violence du désir. A souligner, le bouledogue de Maldoror réalisé en 1965 par l’artiste québecois Jean Benoit et le mannequin anatomique en bois de 1796 par Felice Fontana.
Palais Tokyo Inside : Accueillis au dessus de la billetterie par une installation organique dans laquelle on peut circuler. Un parcours intéressant nous nous sommes crus à l’arsenal durant la biennale de Venise. Un temps fort de cette escapade parisienne.
Heidi Slimane à la Fondation Pierre Bergé Yves-Saint-Laurent : Entre art et mode la frontière est bien poreuse, Heidi Slimane se maintient en permanence à son carrefour, naviguant entre photo et mode. Pierre Bergé dit avec beaucoup de justesse « La mode n’est pas un art, mais elle a besoin d’un artiste ». Cette expo retrace essentiellement sa période de production photographique entre la direction artistique de Dior Homme et sa prise du fonction au sein de Yves Saint-Laurent en tant que directeur de la création pour la couture.