On sait bien qu’elle a longtemps été en sursis et que de grands écrivains du XIXe siècle – Dumas fils ou Maupassant – avaient pétitionné pour demander que le monstre d’acier soit abattu avant l’expiration de sa concession de 20 ans. Aujourd’hui, en revanche, la « tour de 300 mètres », est devenue l’emblème de Paris et de la France – et peut-être le monument le plus connu au monde – et l’on se trouve dans le cas de figure contraire : toute atteinte à son anatomie est vue d’un très mauvais œil.
C’est le cas pour le projet récemment dévoilé par la SETE (Société d’exploitation de la tour Eiffel) de la doter pour son 120e anniversaire, en 2009, au dernier étage, d’une sorte de collier ras du cou. L’objectif de l’opération est de pouvoir accommoder davantage de touristes (ils sont déjà près de 7 millions par an), en doublant la surface, à 580 m2. Les éditorialistes anglo-saxons ont déjà dégainé contre cette intervention, qui semble principalement dictée par des impératifs commerciaux. Serero, les architectes lauréats, en font déjà état mais le site de la tour reste curieusement muet. La chirurgie plastique doit faire débat en interne…
Finalement le projet n’aura pas lieu, mais l’idée était intéressante