À 30 ans, Jean Paul Riopelle (1923-2002) est devenu une figure familière de la bohème parisienne de l’après-guerre. Vieillard, il s’est retiré sur son île, au cœur du fleuve Saint-Laurent, peignant à la bombe aérosol, toujours moderne, en accord avec son époque. Une vie passionnante vécue jusqu’à la lie pour noyer la mémoire et fuir le temps.
Riopelle n’a ni Dieu, ni maître, et n’a d’autre passion que celle de peindre et de vivre pleinement, libre, entouré de ses amis. Pour cerner toute la démesure du personnage et la force d’évocation de son œuvre — peintures, dessins, sculptures et collages, entre autres -, le réalisateur Pierre Houle a entremêlé, tel un collage, les époques, les événements et les œuvres, véritable explosion d’énergie créatrice.